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Lorsque vous arrivez quelque part, il y a parfois des éléments qui attirent votre regard : un bout chemin, un arbre, un rocher... Puis vous vous dites : Tiens, c'est là que je vais aller et vous avez parfois des surprises ! Alors que peut bien cacher ce petit rocher ?
16 heures pile ! Sur la ligne d'horizon, l'île de Quémenès (ou celle de Béniguet ?) sépare le ciel et la mer d'Iroise qui se confondent... Comment rester insensible devant une telle variété de gris !!! D'un coté la mer. De l'autre, une petite chapelle nichée au creux d'un vallon...
Arrivé d’Irlande dans une auge de pierre, le moine Saint Méen aurait échoué sur la plage située en contrebas de la chapelle de Locméven et serait parti de ce lieu pour évangéliser.
Une autre légende parle d'un navire irlandais qui aurait fait naufrage au large et l’équipage aurait réussi à rejoindre « la Méen », un rocher pointu émergeant au bout de la plage.
En signe de reconnaissance, le commandant de ce navire aurait décidé de s’installer dans ce pays et d’édifier une chapelle dédiée à Saint-Méen, vénéré en Cornouaille britannique.
L’alignement du clocher et de la cheminée de la ferme indiquerait le lieu du naufrage.
Une première chapelle aurait été édifiée au XI ème siècle.L’actuelle chapelle construite en 1812 à bénéficié d’une rénovation en 1982...
Elle abrite les statues de Saint Méen, la Vierge-Mère et de Sainte Barbe, grandeur nature.
Porte close aujourd’hui, dommage ! Il faudra que j'y revienne le jour du prochain pardon...
L'autel extérieur. Le jour du pardon, la messe est dite en plein air.
La fontaine proche de la chapelle. Saint Méen est invoqué pour soigner les maladies de la peau.
Non, il n'est plus 16 heures mais 17 heures 34, heure officielle du coucher du soleil de ce jour... Je quitte le vallon en laissant mon petit rocher, en haut à droite, coincé entre l'immensité de l'océan et l'exiguïté la chapelle.
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Au pied de la tour Vauban, sur le sillon du port, se trouve le cimetière des bateaux de Camaret.
La tour (1690-1695), conçue par Vauban fait partie des lignes de fortification appartenant au dispositif sud de la défense de Brest. Au XVIIIème siècle, est construite une muraille continue de 1,3 km, percée de deux portes, appelées porte de Camaret et porte de Crozon.
La commune a racheté plusieurs de ces anciens langoustiers pour les exposer sur le sillon du port et mettre en valeur la promenade du port jusqu'à la tour Vauban et la chapelle de Rocamadour.
Camaret fut le premier port langoustier d'Europe en 1961. À la fin des années1960, la pêche langoustière amorça un lent déclin, dû notamment aux différentes interdictions de pêche puis périclita complètement à la fin des années 1980.
Parmi les langoustiers les plus célèbres de Camaret, on trouvait : la Belle Étoile, la Petite Folie, mais aussi l'Équateur, l'Armorique, le Saint-Rioc, le Castel Dinn, le Portzic, le Notre-Dame des neiges ou encore le Notre-Dame de Rocamadour.
Aujourd’hui, les vieilles coques constituent un cimetière plein de charme qui attire les touristes, photographes et peintres aquarellistes en tous genres.
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Sur la commune de Trébabu, l'église Saint-Tugdual est édifiée de 1757 à 1758. Moine du Pays de Galles, Tugdual aurait été pape à Rome au 6ème siècle. Saint Tugduval ou Tugdual fut appelé sant Pabu par les Bretons.
En forme de croix latine, l'édifice est construit avec un clocher-mur et un porche non voûté avec bancs.
Il abrite les statues de saint Tugdual, sainte Anne et la Vierge, saint Yves, saint André et la Vierge-Mère.
Derrière l’église, le tronc sculpté : l'arbre à l'icône de la vierge.
Soubassement élevé, trois niveaux, socle de granite et table d’offrande. Si vous passez devant la croix de Kermorvan, vous êtes sur le chemin qui mène à la petite chapelle, discrètement située non loin de l’église.
Rebâtie en 1759, elle se trouve à l'emplacement du premier monastère de Saint-Tugdual. La chapelle Notre-Dame-du-Val (XVIème siècle) était une dépendance du manoir de Kermorvan avant d’être cédée à la paroisse.
L'édifice actuel, jadis en forme de croix latine, est de plan rectangulaire. Le clocher-mur est sans contreforts.
Sur le pignon ouest, au dessus de la porte, se trouvent les armes des Kermorvan.
Appelée aussi Notre-Dame-du-Traon, la chapelle abrite la dépouille rapportée de Rome de Christophe de Penfeunteniou, général de l'ordre des cordeliers, et celle de Tanguy de Penfeunteniou, son neveu, sénéchal de Brest et de Saint-Renan.
Selon la tradition, en jetant des épingles dans la fontaine, les jeunes gens pouvaient savoir s'ils se marieraient. Si l'épingle flottait, c'était un bon présage.
Les contreforts, coté ouest de la chapelle.
Une statue de la vierge à l’enfant a été volée dans la chapelle au cours des années 70. Disparue durant une trentaine d'années, elle est retournée au Val en janvier 2006.
La vierge de la chapelle de Trébabu est réapparue dans une petite église du Var, à Solliès-Pont. Le curé s'est aperçu que son église comptait une nouvelle statue.
A coup sûr, ce n'était pas une paroissienne habituelle car les inscriptions portées sur le socle laissaient peu de doute quant à sa région d'origine : I. Varia An Traon. En breton, cela signifie « Notre-Dame-du-Val », nom de baptême de la chapelle de Trébabu.
C'est une jolie petite statue en bois peint, d'un mètre de haut, datant probablement des XVI ou XVII ème siècle. Elle a la particularité de porter son enfant Jésus sur le bras droit, ce qui est, paraît-il, une spécificité rare. Aussi rare que de trouver la porte de la chappelle ouverte. Aujourd'hui c'était jour de chance et j'ai enfin pu répondre à l'appel de la Vierge...
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Seulement accessible à marée basse, le fort de l’îlette est situé au bout de la presqu'île de Kermorvan au Conquet.
Ce promontoire rocheux fut occupé dès le Néolithique. Des monuments mégalithiques y furent recensés. Il ne reste que quelques menhirs d'un cromlech. Lors de l'édification du Mur de l’Atlantique les troupes allemandes rasèrent la quasi totalité de ces témoins archéologiques.
La presqu'île fut fortifiée dès le Moyen-Âge pour résister aux débarquements des flottes ennemies. En 1373, les Anglais réussirent à s'établir au Conquet où ils laissèrent une garnison.
Le rempart donnant sur la presqu’île est percé de crénaux. Le fort a été prévu pour 1 officier, 20 hommes et un magasin à poudre de 4 400 kg.
Construit en 1847 dans la batterie de 1757, le fort plusieurs fois remanié a été construit sur des plans de Vauban à la fin du 18ème siècle et au 19ème siècle.
Le fronton de l'entrée porte la date de 1847. Comme au moyen-âge la porte était protégée par un fossé avec pont-levis.
L’entrée du corps de garde est grillagée mais le reste de l’îlot est d’accès libre suivant les heures de marée…
(Photo, un peu floue sur les bords, prise à bout de bras sur la pointe d'un pied dans le fossé de l'ex pont-levis... Ouf !)
Dans le passage il y avait une herse surmontée d'un assommoir, découpe horizontale dans le plafond qui permettait depuis la terrasse, de faire tomber des pierres sur un assaillant engagé dans le corridor.
Petite vue sur la mer d'Iroise au travers de l'épaisseur des murailles...
Inutile de tenter une entrée... Il n'y a plus de barreaux aux fenêtres mais elles sont bien trop hautes !
Une des deux terrasses d’artillerie faisant face à la Pointe du Corsen.
La pointe de Kermorvan et son phare vus depuis la terrasse d'artillerie.
Pour la petite histoire: plusieurs scènes du Feuilleton de l'été, Dolmen, diffusé en 2005 ont été tournées sur cette presqu'île.
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Sur l'air de... la maison bleue !
*-*-*-*-*-*
C’est une maison bleue
Adossée à la base sous-marine
On y tire des clichés, on ne se lasse pas
Ceux qui passent par là, ont été charmé
On photographie l’ensemble
Après on les publie toutes
Puis on vient les voir, il n’y a qu’un pas
Elles sont toutes là, du matin au soir
La maison blanche en bleu
La maison blanche en bleu
La maison blanche que pour vous
En détail et en bleu que pour moi…
*-*-*-*-*-*
Vous trouverez sur le net beaucoup de photos de ce petit port à la sortie de Brest, pas toujours connu du Brestois lambda. J'ai longtemps pensé que ce territoire était réservé aux vieux loups de mer et leur fond de pot de peinture avant d'apprendre, il y a peu, que l'on pouvait se balader de la Rue tu dors à la Rue de la soif en passant par la Place des pêcheurs...
Je croyais que mes photos en bleu allaient être très originales. Mais en cherchant des photos qui pouvaient illustrer le changement de couleur des cabanes de pêcheur, j’ai découvert que mes clichés "originaux" avaient déjà de grands frères...
Un peu déçu, je suis resté positif en me disant que les « grands photographes » se rencontrent ! Originalité : ma volonté délibérée de ne photographier que le bleu de la Maison Blanche...
Flottées...
Cadenassée...
Ondulée...
Piquée...
Rafistolées...
Dévisagée ?
Renversée...
Froissée...
Désordonnée...
Poignée...
Encastrées...
Equilibrées...
Transpercée...
Tachée...
Entassées...
Scellée...
Compressées...
Grillagées...
Empilées...
Craquelée...
Eau rangée !
Rivetée...
Juxtaposées...
Pavées...
Scarifiées...
Dégondées...
Portée ?
Rangées...
Destinée !
Mélangées...
Pointées...
Je me disais : originalité...
Ombragée...
Encadrée...
Des chaînées...
Statufiée !
Ecaillée...
Profilées...
Coincées...
Penchées...
Boisée...
Barrée...
Imbriquées...
Alignées...
Peinturlurées...
ainsi évoluent, au fil du temps, les cabanes bleues, jaunes, rouges, oranges,vertes, grises ou noires de la Maison Blanche qui doit son nom à l'existence en ce lieu, avant guerre, d'un four à chaux . Une autre version explique que l'appelation Maison Blanche proviendrait d'un cabaret dont les murs avaient été blanchis à la chaux et qui servait d'amer aux bateaux... Le village et le four ont été ravagés lors de l'incendie du dépot à mazout voisin en 1940 lors d'une opération commando lancée avant l'arrivée de l'armée allemande. Après guerre, des cabanes servant aux pêcheurs ont remplacé peu à peu le village et le four. Une belle résurrection colorée !
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