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Sur l'air de... la maison bleue !
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C’est une maison bleue
Adossée à la base sous-marine
On y tire des clichés, on ne se lasse pas
Ceux qui passent par là, ont été charmé
On photographie l’ensemble
Après on les publie toutes
Puis on vient les voir, il n’y a qu’un pas
Elles sont toutes là, du matin au soir
La maison blanche en bleu
La maison blanche en bleu
La maison blanche que pour vous
En détail et en bleu que pour moi…
*-*-*-*-*-*
Vous trouverez sur le net beaucoup de photos de ce petit port à la sortie de Brest, pas toujours connu du Brestois lambda. J'ai longtemps pensé que ce territoire était réservé aux vieux loups de mer et leur fond de pot de peinture avant d'apprendre, il y a peu, que l'on pouvait se balader de la Rue tu dors à la Rue de la soif en passant par la Place des pêcheurs...
Je croyais que mes photos en bleu allaient être très originales. Mais en cherchant des photos qui pouvaient illustrer le changement de couleur des cabanes de pêcheur, j’ai découvert que mes clichés "originaux" avaient déjà de grands frères...
Un peu déçu, je suis resté positif en me disant que les « grands photographes » se rencontrent ! Originalité : ma volonté délibérée de ne photographier que le bleu de la Maison Blanche...
Flottées...
Cadenassée...
Ondulée...
Piquée...
Rafistolées...
Dévisagée ?
Renversée...
Froissée...
Désordonnée...
Poignée...
Encastrées...
Equilibrées...
Transpercée...
Tachée...
Entassées...
Scellée...
Compressées...
Grillagées...
Empilées...
Craquelée...
Eau rangée !
Rivetée...
Juxtaposées...
Pavées...
Scarifiées...
Dégondées...
Portée ?
Rangées...
Destinée !
Mélangées...
Pointées...
Je me disais : originalité...
Ombragée...
Encadrée...
Des chaînées...
Statufiée !
Ecaillée...
Profilées...
Coincées...
Penchées...
Boisée...
Barrée...
Imbriquées...
Alignées...
Peinturlurées...
ainsi évoluent, au fil du temps, les cabanes bleues, jaunes, rouges, oranges,vertes, grises ou noires de la Maison Blanche qui doit son nom à l'existence en ce lieu, avant guerre, d'un four à chaux . Une autre version explique que l'appelation Maison Blanche proviendrait d'un cabaret dont les murs avaient été blanchis à la chaux et qui servait d'amer aux bateaux... Le village et le four ont été ravagés lors de l'incendie du dépot à mazout voisin en 1940 lors d'une opération commando lancée avant l'arrivée de l'armée allemande. Après guerre, des cabanes servant aux pêcheurs ont remplacé peu à peu le village et le four. Une belle résurrection colorée !
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Construite au 17ème siècle, la chapelle de Saint-Eloi est dédiée au saint patron des orfèvres et des forgerons. Saint-Eloi est aussi le protecteur des chevaux.
L'appellation Saint-Eloi a remplacé peu à peu celle de Sant-Alar , un vieux saint breton patron des chevaux. Saint-Eloi est en général représenté accompagné d’un cheval, le pied levé sur l’enclume.
Le pardon a lieu le dernier dimanche de juin et selon un rite immuable se déroule en trois temps : la bénédiction des chevaux, le lamm Saint-Alar, les offrandes. Le pardon accueillait autrefois entre 300 et 400 chevaux, tous décorés de fleurs.
La croupe et le col des chevaux étaient arrosés de l'eau de la fontaine placée sous la protection de Sainte-Brigitte. L'eau posséderait des vertus de fécondité… Les chevaux étaient bénis en espérant qu’ils aient la chance d’avoir un poulain.
Le privilège d’être l’arroseur des chevaux s’achetait aux enchères lors de la messe du dimanche précédent le Pardon. Celui qui mettait l’enchère la plus haute, pour obtenir ce droit, remboursait avec les pièces que lui donnait chaque propriétaire en échange de la bénédiction de ses chevaux. Normalement l’enchère était remboursée…
Puis les cavaliers devaient accomplir le lamm Sant Alar, le saut au-dessus du ruisselet sortant de la fontaine.
La niche de cette dernière abrite un bas-relief de calcaire représentant... Saint-Martin partageant son manteau.
La petite construction, devant la chapelle, abrite une table d'offrande et un banc qui servaient le jour du pardon à recevoir les dons.
Les gardiens des oboles s'asseyaient sur le banc. Une fois le saut accompli, les cavaliers leur déposaient des crins de cheval, du beurre ou de l’avoine…
Puis pied à terre, ils tournaient trois fois autour de la chapelle en tenant leur cheval par la bride.
Un tour pour le Père, un pour le Fils et le dernier pour le Saint-Esprit.
Un calvaire de 1539, élevé sur un socle à cinq degrés est timbré aux armes des du Chastel, famille fondatrice des lieux.
La porte de la chapelle est rarement ouverte...
Elle abrite les statues de Saint-Eloi et Saint-Marc. L’autel est celui d’origine, la chapelle ayant été reconstruite au 19 ème siècle.
15h30... l'heure d'un « cacher » de soleil !
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Pour un plus que centenaire, ce gigantesque meccano a encore fière allure. Son aspect de légèreté ne nuit pas à sa solidité ! Inauguré le 24 mai 1893, ce type de construction était la première du genre en France.
La Tour Eiffel ?
Non ! Mais comme la Tour Eiffel, le fer puddlé a servi de matériau et la technique du boulonnage a été retenue pour assurer la dilatation naturelle de l’ouvrage.
Son élégance est due aux sept piles métalliques ajourées, chacune d’elles étant formées de deux jambes dont l’écartement au sol atteint 12 mètres pour la pile la plus élevée.
Solidement arcboutées sur des embases de maçonnerie de 4 mètres au-dessus du sol, les jambes se jouent du vent d’ouest qui s’engouffre dans la vallée.
Pour suivre les mouvements de dilatation du tablier, les piles du viaduc pivotent sur elles-mêmes au moyen de charnières. Les mouvements de ce colosse aux pieds d’argile sont imperceptibles à l’œil nu.
Construit par l’architecte Harel de la Noé, il jette ses 109 mètres de portée au-dessus du ruisseau le Spernot et le domine de près de 20 mètres.
Si l’aspect technique à son importance, ce n’était pas la préoccupation première des gamins d’autrefois. Certains se sont essayés à l’alpinisme en grimpant le long des piles… jeux dangereux s’il en est.
On y a aussi vu un parachutiste d’occasion qui à la suite d’un pari stupide, heureusement sans conséquence, se laissa tomber du parapet muni d’un large parapluie !
Du coté de l’ancienne Brasserie de Lambézellec, le tablier est solidement ancré par de forts tirants en fer,
tandis que de l’autre coté il peut glisser sur des rouleaux.
Attention : une cheminée peut en cacher une autre !
Le bruit de ferraille et le tremblement du pont se ressentaient jusqu’en bas quand le « train patates », dont le panache se diluait entre les branches des châtaigniers, passait en s’annonçant d’un coup de sifflet.
Plus de risque aujourd’hui de voir la cheminée du « train patate » se confondre avec celle de la brasserie. Le dernier train est passé fin 1946. Transformé pour permettre la circulation des véhicules, les automobiles y passeront jusque dans les années 70. Depuis, la circulation est réservée aux deux roues et aux piétons.
En bas, dans le cadre feuillu du bois de la « Brass », les promeneurs peuvent serpenter le long du ruisseau du Spernot ou regarder les boulistes jouer…
Malgré les réparations successives, le pont s’est dégradé au point d’envisager sa destruction partielle il y a une dizaine d’années. Il n’en n’a rien été. En mars 2010, le viaduc a bénéficié d’un million d’euros pour sa remise en état. Il est désormais inscrit au schéma directeur vélo de Brest Métropole Océane et compte bien voir beaucoup de monde y passer durant encore de nombreuses années…
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